Gestion de l’eau et activités agricoles dans les Sous- Unités de Gestion et de Planification des ressources en eau du Soungrougrou et de la moyenne Casamance (bassin versant de la Casamance)

Abstract

Résumé

En Moyenne Casamance, les conditions climatiques dégradantes ont considérablement modifié l’environnement biophysique et l’état des ressources en eau. Elles ont entrainé des mutations environnementales et économiques dans les territoires adjacents la rive droite du Soungougrou et les territoires du Boudié. En réponse, les communautés locales développent des pratiques et des activités économiques de résilience aux changements globaux. L’objectif de cette étude est de comprendre l’état des ressources en eau dans ces sous unités de gestion de l’eau, les pratiques d’usages et les stratégies de gestion communautaire en contexte de mise à l’échelle de la GIRE territoriale. La démarche méthodologique repose sur les enquêtes socioéconomiques auprès de 120 usagers de la ressource en eau (agriculteur, maraicher, riziculteur, transformatrice, gestionnaires d’ouvrages hydrauliques…) des villages de Massaria, Diaroumé, Diendé, Kindakam et Nguindir (Communes de Bambali et Diaroumé), l’analyse in situ de la qualité de l’eau et des sols et des cartes de prospections des eaux souterraines couplés d’une analyse multicritère. Les résultats indiquent une diversité de mode d’utilisation de la Ressource en eau et d’une inexistence de structures faitières dynamiques en charge de la gestion de l’eau. En revanche, 34,20 % des exploitants agricoles rencontrés indiquent une absence de cadre de gestion de l’eau ; 46 % font montre d’une impunité dans les pratiques d’utilisation de l’eau. D’autres, (17,40 %) font part d’une méconnaissance de l’importance de la ressource en eau en temps d’activité économique. Les résultats des analyses physicochimiques des échantillons de sols indiquent des teneurs de PH relativement élevées pour pratiquement les sites de Diaroumé et Massaria. Pour le site de Massaria le PH est de 5,37 et 5,42 à Diaroumé. Les valeurs de salinité sont respectivement de 3,9 à Massaria et de 4,7 à Diaroumé. Ces valeurs usuelles sont relativement significatives pour indiquer le faible risque de développement de certaines spéculations agricoles dans les bas-fonds mais qui peuvent atteindre la qualité de l’eau de production agricole. Devant ces contraintes de gestion de l’eau et de problème de qualité notés, le mise en place des instances locales de gestion de l’eau serait une solution durable pour amoindrir les défis observés autour de la ressource en eau et du développement des activités agricoles.

Mots clés : Ressource en eau, Activités économiques, UGP, Casamance.

Abstract

In Middle Casamance, deteriorating climatic conditions have significantly altered the biophysical environment and the state of water resources. They have led to environmental and economic changes in the territories adjacent to the right bank of the Soungougrou ​​and the Boudié territories. In response, local communities are developing practices and economic activities to resist global changes. The objective of this study is to understand the state of water resources in these water management sub-units, usage practices and community management strategies in the context of scaling up territorial IWRM. The methodological approach is based on socioeconomic surveys of 120 water resource users (farmers, market gardeners, rice growers, processors, hydraulic works managers, etc.) in the villages of Massaria, Diaroumé, Diendé, Kindakam and Nguindir (Bambali and Diaroumé municipalities), in situ analysis of water and soil quality and groundwater prospecting maps coupled with a multi-criteria analysis. The results indicate a diversity of water resource use patterns and a lack of dynamic umbrella structures in charge of water management. On the other hand, 34.20% of farmers interviewed indicate a lack of water management framework; 46% show impunity in water use practices. Others (17.40%) report a lack of awareness of the importance of water resources in times of economic activity. The results of physicochemical analyses of soil samples indicate relatively high PH levels for practically the Diaroumé and Massaria sites. For the Massaria site the PH is 5.37 and 5.42 in Diaroumé. Salinity values ​​are 3.9 in Massaria and 4.7 in Diaroumé respectively. These usual values ​​are relatively significant to indicate the low risk of development of certain agricultural speculations in the lowlands, but which can reach the quality of agricultural production water. Faced with these water management constraints and quality problems noted, the establishment of local water management authorities would be a sustainable solution to reduce the challenges observed around water resources and the development of agricultural activities.

Keywords Water resource, Economic activities, UGP, Casamance