Déterminants de la pauvreté monétaire chez les ménages rizicoles: une analyse empirique dans la région Alaotra Mangoro, Madagascar
DOI :
https://doi.org/10.5281/zenodo.14161080Mots-clés :
Alaotra Mangoro, Pauvreté monétaire, Ménages riziculteurs, Investissement rizicoleRésumé
Résumé :
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté rurale et comme une démonstration de mécanisme, notre travail de recherche s’intéresse à l’identification des principaux déterminants de la pauvreté monétaire chez les ménages riziculteurs de la région Alaotra Mangoro, à Madagascar. L'étude repose sur une enquête menée auprès de 270 ménages riziculteurs dans quatre zones de production rizicoles. La variable dépendante est la pauvreté monétaire, mesurée par le revenu mensuel des ménages. Les variables explicatives comprennent le sexe du chef de ménage, le niveau d'éducation, la superficie rizicole, l'accès à la microfinance, l'épargne, et l'investissement rizicole. Les données sont analysées à l'aide du test du Chi-deux pour examiner la relation entre la pauvreté et ses déterminants. En ce qui concerne les résultats, le niveau de revenu mensuel des ménages, la majorité se situe dans la tranche de revenu [200 000-400 000], qui figurent 42,96% des ménages enquêtés. La majorité absolue des chefs de ménage sont masculins (63,70%). Dans une année culturale, la surface rizicultuvée des 83,34% des ménages rizicoles ne dépasse pas 5 hectares par exploitant. Sur le sujet du montant d’investissement rizicole, seulement les 47,41% des riziculteurs investissent plus de 400 000 unités monétaires. Malgré la présence des institutions de microfinance dans notre zone d’étude, la plupart des ménages (67,78%) n’ont pas l’accès à ces établissements financiers. Les résultats suggèrent qu'au seuil de signification de 5 %, les variables « superficie rizicole annuellement cultivée » et « montant d'investissement rizicole » sont statistiquement liées au revenu des ménages. En effet, le système rizicole est caractérisé comme étant extensif, ce qui pose des défis en matière de financement des investissements.
Mots clés : Alaotra Mangoro, Pauvreté monétaire, Ménages riziculteurs, Investissement rizicole
Abstract :
As part of the fight against rural poverty and as a demonstration of mechanism, our research work focuses on identifying the main determinants of monetary poverty among rice-growing households in the Alaotra Mangoro region, Madagascar. The study is based on a survey of 270 rice-growing households in four rice-growing zones. The dependent variable is monetary poverty, measured by monthly household income. Explanatory variables include gender of household head, level of education, rice-growing area, access to microfinance, savings and rice-growing investment. Data are analyzed using the Chi-squared test to examine the relationship between poverty and its determinants. In terms of monthly household income, the majority are in the [200,000-400,000] income bracket, accounting for 42.96% of households surveyed. The absolute majority of household heads are male (63.70%). In a given crop year, the rice-growing area of 83.34% of rice-growing households does not exceed 5 hectares per farmer. In terms of rice investment, only 47.41% of rice farmers invest more than 400,000 monetary units. Despite the presence of microfinance institutions in our study area, most households (67.78%) do not have access to these financial institutions. The results suggest that, at the 5% significance level, the variables “rice area cultivated annually” and “rice investment amount” are statistically linked to household income. Indeed, the rice-growing system is characterized as extensive, which poses challenges in terms of investment financing.
Keywords: Alaotra Mangoro, Income poverty, Rice-growing households, Rice-growing investment
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