Intégration du Maroc dans les chaînes de valeurs mondiales de l’automobile

Résumé

La création de l’usine de montage Somaca, constitue le premier jalon de l’industrie automobile au Maroc posé au lendemain de son indépendance vers la fin des années 50. Depuis, cette industrie franchisait plusieurs étapes de son parcours de développement sous la houlette des politiques publiques. Le Maroc a pu tirer profit de la vague de la mondialisation de l’automobile entamée depuis les années 90 où les firmes automobiles se désintégraient et la production devenait fragmentée au sein des chaînes de valeurs mondiales. Dans ce cadre, en misant sur une nouvelle génération de stratégies sectorielles, qui favorisaient entre autres, l’industrie automobile le Maroc a pu attirer l’implantation deux grands constructeurs mondiaux et des équipementiers de renommée internationale. En conséquence, l’automobile se hisse actuellement, au premier poste exportateur, et constitue la composante la plus dynamique  de tout le secteur manufacturier. L’objectif de cet article est d’examiner l’intégration du Maroc dans les chaînes de valeurs mondiales de l’automobile en se référant à un benchmark de pays dont le niveau de développement de cette industrie est plus ou moins semblable au cas du Maroc. La méthodologie du travail adoptée s’articule sur du commerce en valeur ajoutée en se servant de la base sur les données Tiva de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui permet de calculer et d’analyser plusieurs indicateurs afférents à cette intégration. À l’issue des résultats obtenus, il semble que l’industrie automobile marocaine est bien intégrée dans les chaînes de valeur mondiales de l’automobile, néanmoins, il faut encore à ce que cette industrie se positionne davantage dans les chaînons à forte valeur ajoutée et mène des mises à niveau auprès les opérateurs locaux.